Aubervilliers. Visite de la maladrerie. Poésie urbaine.
Une après-midi poétique en compagnie d'Hocine Ben à la découverte d'une cité-labyrinthe. Une architecture novatrice, utopiste et qui redonne sens à la vie en communauté. Conçue à Aubervilliers entre 1975 et 1986 par Renée Gailhoustet, l'une des seules femmes architectes qui a œuvré sur le 9-3. Des bâtiments qui constituent des espaces aux échelles différentes. Une sorte de château fort accueillant. Une minuscule courette et un jardin public, des places ouvertes sur les rues périphériques et des enclos préservés, presque secrets, que l'on découvre seulement lorsque l'on s'y perd. Et je peux vous dire que c'est le cas. Il y en a qui se perde là dedans. Presque volontairement. Pour rester dans un endroit magique où les oiseaux chantent, où des violoncellistes jouent et des artistes ouvrent leur porte.
"La Maladrerie, dont les formes s’écartent délibérément de l’image-stéréotype de la rigide construction HLM, ne se veut pas pour autant en rupture avec le contexte de la ville (…) : partout où cela est possible, les constructions nouvelles s’accolent aux immeubles existants, effacent du paysage urbain leurs mornes mitoyens aveugles." Voilà ce qu'en disait l'architecte et cela décrit parfaitement le lieu.
Mon incroyable 93, c'est un voyage de 4 mois en Seine-Saint-Denis pour découvrir ce territoire sous un autre angle. Pour donner à voir ce 93 qu’on n’imagine pas et déconstruire les clichés qui entourent ce département, un touriste a donc décidé de partir en voyage pour aller à le rencontre des habitants et voir le patrimoine séquano-dionysiens. Un voyage pas très loin de Paris, pas très loin de chez vous (sauf si vous habitez le Minnesota) et pas très loin de chez lui, à seulement quelques stations de métro (et RER) de la capitale afin de redécouvrir le département où il a grandi et le faire (re)découvrir à d'autres.
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