Quand on est touriste, il arrive souvent qu'on se retrouve, sans qu'on sache trop comment avec une multitude de sachets qu'on doit se trimbaler. On a croisé au détour d'un chemin un producteur sympa, un marché aux étales alléchantes ou une pâtisserie à la vitrine irrésistible et là, bim, on craque et on se retrouve les mains pleines. Après avoir pérégriné toute la journée sans avoir pu rentrer chez soi, les paquets sont toujours là arrivé le soir alors qu'on avait prévu d'aller danser. C'est exactement ce qu'il m'est arrivé un samedi à Montreuil, cette ville que j'aime tant. Après une journée riche en découverte, j'avais envie de terminer en apothéose dans un lieu dont on m'avait dit le plus grand bien et qui justement faisait une soirée ce jour là : le Chinois. Alors que j'arrivais à l'entrée la joie au coeur et le sourire aux lèvres (et un sachet à la main), je me fais arrêter par le videur qui souhaite me contrôler (ce qui est tout à fait normal en soit). Manque de bol, dans le sachet en question se trouve une bière de Montreuil que j'avais achetée pour soutenir le commerce local. Voyant ça, on me refuse l'entrée : "la bière reste dehors", ce à quoi je réponds "je comprends bien mais je ne vais pas abandonner cette merveille. Où est ce que je peux la mettre ? Est-ce qu'il y a un vestiaire ? je peux la mettre derrière le bar ? ou je vous la laisse à vous ?" Le videur me répond : "ce n'est pas mon problème, la bière reste dehors". S'en suit un long dialogue où je lui explique le pourquoi du comment, que je suis désolé, mais qu'on pourrait trouver une solution. Mais, et à mon plus grand regret, le videur ne cède pas et finalement ne voulant pas abandonner ma fabuleuse bière (ce qui est facilement compréhensible), je rebrousse chemin et repart la gorge sèche et la larme à l'oeil. Je veux bien concevoir qu'on ait besoin de consignes de sécurité à l'entrée d'un bar mais dans ce cas là, on prévoit un vestiaire et/ou on se montre un peu arrangeant (et surtout un peu plus aimable). Ce que j'ai vécu, c'est presque une entrave au tourisme et à l'économie locale et c'est bien dommage. Comment faire pour concilier des activités touristiques de jour et de nuit dans ce cas là ? Est-on obligé de posséder une voiture pour entreposer tous ses sachets ? N'est-il pas possible de voyager en vélo et en transports en commun ? Doit-on forcément rentrer chez soi avant de commencer une activité touristique de nuit ? Alors, le chinois, si vous voulez toujours qu'on ait envie de venir chez vous, soyez un peu plus souple, pratiquez vous aussi la gymnastique (de l'esprit) en vous montrant un peu plus flexible...
Mon incroyable 93, c'est un voyage de 4 mois en Seine-Saint-Denis pour découvrir ce territoire sous un autre angle. Pour donner à voir ce 93 qu’on n’imagine pas et déconstruire les clichés qui entourent ce département, un touriste a donc décidé de partir en voyage pour aller à le rencontre des habitants et voir le patrimoine séquano-dionysiens. Un voyage pas très loin de Paris, pas très loin de chez vous (sauf si vous habitez le Minnesota) et pas très loin de chez lui, à seulement quelques stations de métro (et RER) de la capitale afin de redécouvrir le département où il a grandi et le faire (re)découvrir à d'autres.
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